European Conference Against Austerity & Privatisation & in defence of the Welfare State
Sonia Mitralia speaks out
Sonia Mitralia, from CADTM in Greece, addressed the recent Europe against Austerity Conference in London as follows:
Je viens de Grèce, un pays en train d’être saigné à blanc et détruit par ceux qui prétendent le sauver, le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne. Apres l’adoption, l’application et surtout…l’échec des quatre traitements de choc appelés Memoranda, et l’application actuellement du cinquième, qui est le plus dur et inhumain, la Grèce n’est plus le pays qu’on connaissait : Maintenant, les rues se vident après le coucher du soleil, les restaurants cherchent désespérément des clients et les magasins des rues commerçantes désertées tombent en ruine. Le pourquoi de cette métamorphose est donné par ces quelques chiffres : Les salariées et les retraites ont déjà perdu 30%-50% et parfois même plus de leur pouvoir d’achat. Ce qui a comme conséquence qu’environ 30% des magasins ou 35% des pompes a essence sont fermées pour toujours. Que le chômage atteindra probablement 30% l’année prochaine. Qu’on aura 40% de moins d’hôpitaux et de lits d’hôpitaux, ou que l’Etat grec se trouvant, il y a quelques jours, dans l’incapacité de fournir des livres scolaires à ses écoliers les invite à en faire des photocopies ( !), etc. etc. En somme, que la faim, oui la faim, commence à faire son apparition dans les grandes villes tandis que les suicides se multiplient dans un pays plongé dans le stress et le désespoir…
Cependant, les Grecs ne sont pas seulement désespérés. Ils sont aussi combattifs, ils résistent, ils luttent. Surtout, après l’apparition fin mai 2011 du mouvement des Aganaktismeni, des Indignés Grecs, qui a rempli les places des centaines de villes grecques avec d’énormes foules radicalisées ayant deux mots d’ordre principaux : « On ne doit rien, on ne vend rien, on paye rien ». Et « qu’ils s’en aillent tous »…
Mais attention : résister en Grèce a l’époque de l’austérité barbare des Memoranda n’est pas chose facile. D’abord, à cause de la répression qui est terrible, méthodique, inhumaine. Ensuite, en raison de l’importance de l’enjeu : la Grèce constitue actuellement un cas test mondial, un véritable laboratoire planétaire dans lequel son testées les capacités de résistance des peuples aux plans d’ajustement structurels aux temps de la grande crise des dettes publiques. En somme, tous les regards, tant de ceux d’en haut comme de ceux d’en bas, sont tournés jour après jour vers ce petit pays européen qui a la malchance d’être devenu le cobaye mondial du néolibéralisme le plus cynique. La conséquence en est que pour faire aboutir la moindre revendication, il faut pratiquement renverser le pouvoir et faire, ni plus ni moins, la révolution !
La leçon que nous tirons de cette situation totalement inédite est que, aujourd’hui beaucoup plus que hier, il n’y a pas de salut a l’intérieur des frontières nationales. Que face à l’Alliance Sacrée des gouvernants et de ceux d’en haut, la coordination et la mise en réseau des résistances de ceux d’en bas constitue la condition sine qua non de tout espoir de succès ! En mots plus simples, pour que le test grec ne tourne pas a l’avantage de nos bourreaux de la tristement célèbre Troïka, c’est-à-dire le FMI, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne, il faut au plus vite qu’on unisse nos forces, qu’on forme l’Alliance Sacrée de ceux d’en bas !
Ce n’est pas donc un hasard que la première conférence Internationale contre la dette et les mesures d’austérité ait été organisé à Athènes au début de mai 2011, par l’Initiative grecque pour une Commission Internationale d’Audit de la dette Publique, un mouvement, dont je suis membre fondateur. Le grand succès de cette première Conférence internationale nous avait surpris agréablement mais, en réalité, il était doublement prémonitoire : d’abord, parce que deux semaines plus tard, faisait son irruption sur la scène social et politique du pays en occupant la place Syntagme d’Athènes, le mouvement des Indignés grecs. Ensuite, parce qu’il devenait de plus en plus clair non seulement que la question de dette publique se trouve a la racine des tous les grands problèmes de nos temps, mais que la mobilisation indépendante autour de la demande d’audit de cette dette publique était plus que possible, car elle répondait a une vraie demande populaire !
Je crois que la leçon qu’on peut tirer de l’expérience de l’Initiative grecque pour une Commission d’audit de la dette publique n’est plus valable seulement pour la Grèce. Elle l’est aussi pour tous les autres pays attaqués par les marchés financiers, la Troïka et le capital : l’audit des dettes publiques peut, à première vue, paraitre une activité ingrate, peu attirante et réservée aux spécialistes, mais en réalité elle est capable d’inspirer et même de mobiliser des grandes foules à deux conditions : D’abord, qu’elle soit totalement indépendante des institutions et appuyée par les citoyens mobilisés dans leurs quartiers, leurs lieux de travail et d’étude. Et ensuite, qu’elle vise clairement à identifier la part illégitime de la dette afin de l’annuler et ne pas la payer !
Cinq mois après cette première conférence internationale d’Athènes contre la dette et les mesures d’austérité, on peut mesurer le chemin parcouru : l’Initiative grecque est en train de faire des émules presque partout en Europe, au sud et au nord, a l’ouest comme a l’est européen. La tache qu’imposent à nous tous une telle situation est manifeste : ces mouvements et ces campagnes autour de l’audit de la dette publique doivent au plus vite se rencontrer et se mettre en réseaux. Et tout ca afin de rendre leur action plus efficace et répondre aux expectatives ders populations, avant qu’il ne soit pas trop tard pour tout le monde…
C’est exactement à cette tache que s’adonne le CADTM, le Comite pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde, dont je suis aussi membre, et qui combine son expertise –fruit de 20 ans de luttes aux cotes des pauvres du Sud de la Planète- avec sa présence sur le terrain de luttes dans plusieurs pays européens. L’apport théorique et pratique du CADTM dans le développement du mouvement contre la dette et l’austérité en Grèce mais aussi dans d’autres pays, a été et reste très important. Mais je crains que pour pouvoir répondre aux nouveaux défis lancés a nous par une situation de véritable guerre a mort entre riches et pauvres, il faudra beaucoup plus que le CADTM, que tous les réseaux internationaux qui se battent avec courage contre la dette et l’austérité. Il faudra beaucoup plus de forces militantes, beaucoup plus d’élaboration programmatique et surtout beaucoup plus de coordination par delà les frontières nationales.
Je voudrai maintenant terminer avec quelque chose qui me tient à cœur : l’organisation autonome, ou plutôt l’auto-organisation et la lutte des femmes contre la dette et l’austérité. Si les femmes sont les premières victimes de l’agression néolibérale en cours contre les salaries et toute la société, ce n’est pas seulement parce qu’elles sont licenciés en masse et en priorité. C’est surtout parce que ce qui constitue un pylône de cette agression, c’est-à-dire la destruction et la privatisation des services publics, a comme conséquence directe que les femmes soient obligées d’assumer en famille les taches d’utilité publique assumées jusqu’à hier par l’Etat. En somme, les femmes sont désormais appelées a assurer chez elles, en privé, les services offertes jadis par les jardins d’enfants, les hôpitaux, les hospices pour vieillards, les caisses de chômage, les asiles psychiatriques, et même par la sécurité sociale. Et tout ca absolument gratis ! Et en plus, tout ca enveloppé dans l’emballage idéologique d’un retour forcé a la maison et a la famille imposé par une prétendue « nature » de la femme acceptée seulement comme… l’esclave obéissante des autres ! En somme par un retour au Patriarcat le plus abject, qui est d’ailleurs combiné avec une attaque frontale contre les quelques droits qui nous restent a nous femmes…
Ma conclusion sera catégorique : Voila pourquoi les femmes doivent s’organiser de façon autonome pour lutter contre la dette et l’austérité. Si elles ne le font pas, il n’y aura personne d’autre qui le fera à leur place…
Je vous remercie
NPA reports on conference
Londres : une Europe contre l’austérité
samedi 8 octobre 2011
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 118 (06/10/11)
La Conférence européenne contre l’austérité s’est tenue le samedi 1er octobre à Londres et a réuni près de 700 personnes, dont 150 venues de différents pays d’Europe, issues de syndicats, du monde associatif et de partis.
Durant cette journée, les délégués ont échangé dans le cadre d’une vingtaine d’ateliers sur l’analyse de la crise du capitalisme, de ses conséquences économiques et sociales, des alternatives qui peuvent être élaborées et des moyens d’agir en commun. Il était clair que les réfractions de la crise sont multiples, notamment en ce qui concerne les différentes formes de racisme.
Lors du meeting final, l’intervention de Sonia Mitralia du CADTM de Grèce, pays devenu véritable « laboratoire de l’austérité », a donné un tableau saisissant d’une société en train d’être littéralement démolie par la folie capitaliste, qui entraîne notamment une dégradation dramatique de la situation des femmes, mais également de la résistance acharnée et lucide du peuple de Grèce.
De manière générale, plusieurs constatations faisaient accord : la gravité de la crise du capitalisme et son caractère durable, la nécessité de la mise en commun d’un large arc de force pour résister et construire une autre société, l’importance de la bataille idéologique contre la propagande des dominants qui visent à la légitimation du règlement de la crise sur le dos des peuples.
Ces convergences apparaissent clairement dans la déclaration finale issue de la conférence. Toutefois, celle-ci ne s’est pas contentée de diagnostics globaux partagés, elle a également mis dans son agenda des perspectives d’actions communes concrètes. Ainsi, les débats ont intégré la nécessité de campagnes d’audits des dettes publiques, auxquelles un atelier spécifique était consacré, et la remise en cause des dettes illégitimes.
Plus significativement encore, la déclaration finale a non seulement appelé au succès d’échéances internationales, comme la journée d’action européenne des « Indignés » le 15 octobre et la mobilisation contre le G20 au début du mois de novembre à Nice et Cannes, mais s’est également exprimée pour des journées de mobilisation effectives à l’échelle du continent.
Il s’agit d’un pas de plus pour la mise en œuvre d’un internationalisme pratique, en action. Dès lors, l’enjeu pour les anticapitalistes est d’œuvrer à de telles convergences à l’échelle du pays mais également de faire vivre ce cadre européen en travaillant à son élargissement géographique, à l’intégration de nouveaux thèmes (comme l’écologie) et à l’enrichissement du spectre des organisations y participant.
German press covers conference
Perspektiven für Proteste
In London berieten europäische Linke über den Widerstand gegen die Kürzungspolitik
Von Florian Wilde, London
In London sind am vergangenen Wochenende rund 400 Menschen zu einer »Europäischen Konferenz gegen Kürzungspolitik und Privatisierung« zusammengekommen. Eingeladen zu der Veranstaltung hatte die »Coalition of Resistance« (COR, Koalition des Widerstands), ein britisches Bündnis, das linke Labour-Abgeordnete, kämpferische Gewerkschafter und einige der zahlreichen trotzkistischen Gruppen der Insel umfaßt. Unterstützt wurde die Konferenz außerdem von der Europäischen Linkspartei (EL) und dem Netzwerk ATTAC sowie von Gewerkschaftsverbänden wie der italienischen COBAS, der baskischen LAB oder der griechischen Lehrervereinigung OLME und Parteien wie der französischen NPA, der irischen Sinn Féin und der deutschen Linkspartei.
Zur Eröffnung der Konferenz unterstrich der EL-Vorsitzende Pierre Laurent die Notwendigkeit einer breiten Widerstandsfront gegen die Kürzungspolitik. In den vergangenen drei Jahren erlebte Europa die größte Zunahme sozialer Konflikte seit mehr als drei Jahrzehnten. Allein 2010 fanden in Westeuropa 14 Generalstreiks statt, 2011 waren es bislang sechs, während es in den gesamten 80er Jahren insgesamt nur 18 waren. Trotz dieser Protestwelle stehen in fast allen Ländern weitere Sozialkürzungen auf der Agenda der Regierungen. So zeichnete die Sprecherin des griechischen »Netzwerks gegen die Schulden«, Sonia Mitralia, ein dramatisches Bild der sozialen Verwüstung in ihrem Land. Es gebe nur noch einen einzigen Ausweg: den Sturz der Regierung durch eine Revolution. Annick Coupe von der französischen Basisgewerkschaft Solidaires betonte, daß europaweit die Demokratie durch die Finanzmärkte ausgehebelt werde. Notwendig sei, die zahlreichen Proteste von der nationalen auf die europäische Ebene zu bringen.
Die Konferenz stand unter dem Eindruck der sich zuspitzenden sozialen Konflikte in Großbritannien. Nachdem dort am 26. März eine halbe Million Menschen gegen die Kürzungen der konservativ-liberalen Regierung auf die Straße gegangen waren und am 30. Juni 750000 Beschäftige des öffentlichen Dienstes streikten, richten sich die Vorbereitungen nun auf den 30. November. An diesem Tag soll es zu einem landesweiten Generalstreik im öffentlichen Dienst kommen.
Olivier Besancenot von der Neuen Antikapitalistischen Partei (NPA) Frankreichs rief zur Unterstützung der bisher vor allem südeuropäischen Protestbewegung der Empörten und ihrer Platzbesetzungen auf. Diese müßten mit der Perspektive für einen europaweiten Generalstreik verbunden werden.
Basque press covers London conference
LAB llama en Londres a hacer frente a «las medidas antisociales y de austeridad»
El responsable de Relaciones Internacionales de LAB, Igor Urrutikoetxea, participó ayer en «La Conferencia Europea contra la austeridad y la privatización» que se celebró en Londres. Llamó a movilizarse el lunes 3 de octubre, fecha elegida por la Federación Sindical Mundial.
Juanjo BASTERRA |
Una delegación de LAB encabezada Igor Urrutikoetxea, responsable de Relaciones Internacionales, y Jon Etxebarria, del área Internacional, participaron en Londres de forma activa en «La Conferencia Europea contra la austeridad y la privatización», que se celebró desde la mañana.
La conferencia fue organizada por el movimiento social inglés Coalition of Resistance y contó con el apoyo de partidos políticos de la izquierda europea. Entre ellos, Die Linke de Alemania, Sinn Fein de Irlanda, El Bloque de Izquierda de Portugal, el NPA del Estado Francés, así como sindicatos Unite de Gran Bretaña, Solidaires del Estado Francés, Cobas de Italia y August 80 de Polonia, entre otros. También se sumaron diferentes movimientos sociales como Attac, Stop the War y sindicatos de estudiantes. Más de 500 personas asistieron a la sesión de apertura y los posteriores talleres que se desarrollaron en Londres.
Urrutikoetxea compartió mesa con un representante de Solidaires y miembros del movimiento social inglés ante más de 125 personas. En su intervención destacó las huelgas de la mayoría sindical vasca en contra de las medidas antisociales adoptadas por el Gobierno español «con la colaboración y pasividad» de los sindicatos UGT y CCOO «desde la agudización de la crisis capitalista en 2008».
«Estrategia compartida»
Explicó «la necesidad de coordinarse» a nivel internacional y europeo para «hacer frente a los recortes y medidas medidas antisociales y de austeridad que están implementando en toda la Unión Europea con excusa de la crisis». Llamó a movilizarse el lunes 3 de octubre a nivel mundial, según la demanda que realizó la Federación Sindical Mundial (FSM), de la que forma parte LAB y abogó por actuar con una estrategia compartida entre sindicatos que mantienen una«crítica radical al actual modelo de construcción europeo».
Destacó «la importancia de un sindicalismo que no dependa de las subvenciones públicas» y consideró necesario «un trabajo político y social para crear alternativas junto con partidos políticos de izquierda y movimientos sociales».
European Conference Declaration
After a day of intensive debate, analysis and planning for cooperation and action, the Europe against Austerity Conference heard Coalition of Resistance Secretary Andrew Burgin propose the following Declaration, on behalf of the European Preparatory Committee. The Declaration was unanimously endorsed by the Conference which was attended by over 600 people:
“This European conference meets not a moment too soon.
The peoples of Europe face an unprecedented social, political and economic crisis.
Our governments are implementing the most savage spending cuts designed to destroy all the social gains of the post-war period. These will wreck the lives of millions by devastating jobs, pay, pensions, health, education and other services.
The world financial crisis of 2008 was transformed into a crisis of state debt – nation states bailed out the financial system, but in doing so seriously weakened their own balance sheets. Greece stands on the verge of default and other states will not be far behind.
The only solution offered by the ruling elite is austerity for the great majority and bailouts for the banks and the wider financial system.
While ordinary people face great hardship, trillions of Euros are being poured into the pockets of the rich. There has never been a greater disparity of wealth between capital and labour – between rich and poor.
Throughout Europe people are fighting back. They are determined to defend their societies and to overturn the barbarism of austerity. Our aim is to help unite these struggles. We need a common European front to defend the peoples of Europe. We are committed to opposing all cuts, privatization and attacks on the welfare state and to build solidarity with resistance to these attacks.
Thus we support resistance by the trades unions through strikes and other forms of industrial action. We say no to imperialist wars and their endless drain on resources and say yes to welfare, peace and justice.
We oppose the scapegoating of immigrant communities for the economic crisis and the stirring up of racism and islamophobia which divides and weakens our resistance. We will campaign against the rise of the far-right which seeks to do this.
The way forward relies both on resistance and the elaboration and promotion of an alternative economic strategy: the banks must be placed under democratic control. Private banks must be socialized and the financial markets regulated. The European Union and national governments must meet the needs of people – not impose austerity programmes. Taxes raised for the rich and corporations. Illegitimate debt must be renounced. The creditors must be held responsible. We won’t pay for their crisis!
An alternative economic and political strategy would support welfare, develop homes, schools, and hospitals, protect pensions and foster a green approach to public spending – investing in renewable energy and public transport, thereby creating millions of new jobs.
This conference resolves to build on the links developed in preparing this conference and to establish an ongoing European co-ordination to organise and support resistance to debt and austerity.
We pledge to support the mobilisations of the Indignados on October 15, actions against debt and International Financial Institutions from 8th to 16th October and the G20 in Nice in November. We also pledge to work towards a common day of action against austerity in 2012 and call on the trade union movement across Europe to prepare a day of industrial action against austerity.”
http://www.europeagainstausterity.org/10/european-conference-declaration/
European Attac network: fighting on two fronts
Hugo Braun from the European Attac network indicates the potential of the Europe against Austerity Conference:
“It is a matter of great urgency to bring more and new dynamics to the resistance movement against the painful austerity packages being imposed on EU countries. In this particular political field the fight has to be fought on two levels: in the streets and squares and in the parliaments. The composition of the London Europe against Austerity Conference ensures that both components will be combined in our future actions. This conference could be the initial spark and an important step for a joint campaign against the neo-liberal policies which make the rich richer and the poor poorer.”
Manifesto from 15M for Europe against Austerity Conference
It is now obvious to everyone that the current neo-liberal economic model is not sustainable, as its laws suit only a few. The fraudulent nature of the banking system, excessive risk, aggressive lending and the greed of the people controlling it, has put over the years most of world´s countries into unbearable debt.
Corruption in the political system, over-dependent on financial backing from the banking system, has prevented governments from serving their original purpose: to rule in a way that promotes wealth distribution across society . This flawed system has led to dangerous social and economic imbalances.
Effectively, today’s politicians behave as direct employees of bankers and multinational corporations. They often serve as public ministers only to accept a position as MD, CEO or form part of the executive boards of FTSE 100 companies once their term in government finishes.
Millions of people all over the world live below the poverty line, do not have food, access to clean water or sanitation, and die from curable diseases. And still the human race has not faced the two main problems threatening its existence: the energy crisis, and most importantly climate change. Planet Earth has not stopped giving us, gracefully, the essentials to survive, yet we keep consuming without showing any respect for the environment that hosts us, aiming only for maximization of profits: scientists reported the melt down of ice and “open waters” on the North Pole in the next 5 years. It is time for some changes.
Greek teachers’ union backs conference
OLME - the Greek federation of secondary education state school teachers – is participating in and supporting the “Europe Against Austerity” conference. Themis Kotsifakis, General Secretary of OLME, who will be speaking at the conference, sends a message of support:
“The Greek Government and the Troika (EU-IMF-ECB) have imposed severe austerity measures, slashing our salaries and pensions, destroying public goods (education-health-public transport etc), privatizing public companies and organisations, and selling off the wealth of the country to the banks and capital.
Greece is the point of departure as similar policies are being implemented or are under implementation across Europe – especially in the countries of the European South.
Employees in Greece and throughout Europe suffer an unprecedented attack by the neoliberal policies implemented by the EU and the governments across Europe.
Therefore, we believe that there should be a coordinated reaction of all workers, youth and social movements across Europe.
Together for another Europe without neoliberalism.
People first, not profit.”
A global attack on labour which must be met with internationalism
History repeats itself, Marx wrote, first as tragedy then as farce, Professor Riccardo Bellofiore, reminds us.
If you wonder how it might repeat itself the third time, look at Italy: a country where the most effective opposition to government are – literally – comedians. Lately, however, reality has been much more inventive than comedians. This has distorted most analyses of the country’s economical and political situation: as if Italy’s problem is just its prime minister, distracted by sex and trials.
Italy went in the eye of the storm this summer. To understand the true nature of the Italian crisis we need to look at it in the context of the wider European crisis. Both, we are told, are part of a wider sovereign debt crisis. The limits of the eurozone are well known: it has a ‘single currency’ that isn’t backed by political sovereignty, a Central Bank that doesn’t act as lender of last resort or finance government borrowing, and no significant European public budget. The ECB policy errors, its obsessive anti-inflationary stance and its propensity to raise the interest rate whatever the cause of price rises, are also plain to see, though its pragmatism must be recognised. And Germany’s neo-mercantilist dream of profiting from Southern Europe negative current accounts but imposing them balanced state budgets pertains more to psychiatry than economics.
That said, the European crisis is not an endogenous one, the sovereign debt crisis is not truly a public debt crisis, and Italy’s crisis is not Italian-born. German neo-mercantilism induced stagnation in Europe, which survived thanks to US-driven exports. When “privatized Keynesianism” – mixing institutional funds, capital asset inflation, and consumer debt (a model exported from US and UK also to Spain and Ireland) – eventually exploded, European growth imploded.
The sovereign debt crisis is thus the private debt crisis in disguise. Deficits are not of the ‘good’ kind (planned to produce use values for the collectivity, and self-dissolving through qualitative development), but of the ‘bad’ kind (induced by real stagnation or saving finance). Anyhow, for a sovereign area, default should not be on the agenda. The problem has been the unwillingness to refinance first Greece, then Ireland, then Portugal. Their share in the euro area public debt to GDP ratio is ridiculously low: cancelling the debt would have been less painful.
Spain was next in line (because of the rapid increase in the flow dimension of public debt), and a bigger problem. Italy is a different story altogether. The crisis came because ‘markets’ and rating agencies had fear and smell stupidity. They saw the stupidity of European leaders, who were ineffective to provide rapidly a financial rescue for indebted countries, and who introduced self-defeating austerity programmes. Fear became panic, producing a ballooning of the interest rate spread. The sharp decrease in the already very low Italian GDP growth rate (2010: 1,3%; 2011: 0,1% first quarter) and the dramatic rise in the interest rate paved the way to Italy’s current nightmare, because of the near 120% stock of debt. It is a simple issue of doing the math to see that at some point this can start a liquidity crisis, turning soon into solvency crisis.
Does this mean that Italy has not deep, serious, failings in its economy? Quite the contrary. But they are structural, long-standing ones. Their date from the mid-1960s, and they resulted in the continuous decrease in labour productivity and the growth rate. Capitalists answered workers’ struggles with a kind of investment strike, hence through higher labour intensity rather than innovation. Industrial sectors (and most big firms) disappeared, high-technology was imported, privatisations turned public enterprises into rent-seeking activities. Industrial districts prospered mostly thanks to devaluations, but are now in a deep crisis. Lately the thriving Italian pocket multinationals (mid-seized enterprises) account for the good export record in manufacturing, but they are residual and dependent on outside-generated growth. Public debt was a means to assist a de-industrialising economy.
The fatal blow came with the policies of flexibility (that is, casualisation) of labour, leading to a collapse of labour productivity. For a while, until the faltering growth was higher than the self-dissolving productivity, this led to full-underemployment in the Centre-North. The crisis is revealing the hidden truth, and the drama of Italian unemployment and further casualisation is just at the beginning. The recent policy measures to redress the government budget balance according to the ECB diktat are the sum of increasing regressive taxes and a savage reduction of government’s money transfers to local authorities, which means cuts in essential social services.
Italy’s trouble is the same as Europe’s: lack of effective demand, but also perverse composition of output. Default plus exit from the euro are not options anymore within a crisis including Italy. In 1992 Italy left the European Monetary System and managed a huge devaluation of the lira: the structural problems deepened, and workers and popular conditions deteriorated dramatically. This time, moreover, Italy leaving the euro would mean the end of the monetary union, and a dramatic broadening of the European and world crisis. The crisis can be overcome only by stopping the domino effect and opening hope for the future: that is, dealing at once with the European financial and real crisis. One suggestion has come from Yanis Varoufakis and Stuart Holland: eurobonds not only as financial rescue but also as finance to a wave of investments on a European scale.
However the crisis is a capitalist crisis: it is part of an attack against labour, private and public, in production and social reproduction. From this point of view – if the problem is not neoliberalism, but capitalism per se - a renewed New Deal should be part of a wider programme of the European left and trade unions, pushing forward for a socialization of investment, banks in public utilities, the intervention of the State as direct provider of employment, and capital controls. It is not (yet) Marx. It is Minsky 1975. Unfortunately what’s really missing in Europe is not the money to finance the public debt. It is internationalism. European struggles are the necessary condition to resist austerity and get back some decent reformism.
Riccardo Bellofiore is a professor of monetary economics and history of economic thought at the University of Bergamo, Italy. This article was also published in The Guardian Comment is Free on 2st September.
Italian unions advocate common European action
Piero Bernocchi, the national spokesman for Italian trade union COBAS, explains the importance of common European action:
‘As the crisis broke three years ago, here in Italy we said, “We won’t pay for the crisis”. But, up to now, we – the weakest and more unprotected classes – have paid for it all. At that time the rebellion didn’t have a European dimension, it was solely national in every single country. Now, we are trying again. For the demonstration on the 15th October, we can have millions of people from all over Europe protesting against the neoliberal politics that rob and destroy our social and common wealth. The meeting in London on 1st October is an important step towards this common action. COBAS will be there!
European Conference Against Austerity Trailer 1 October